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Les principaux symptômes de l’infection par le VIH et le diagnostic

L’infection par le VIH évolue en trois phases. Après la primo-infection, la phase chronique n’entraîne aucun symptôme spécifique. En l’absence de diagnostic grâce à la sérologie du VIH et de traitement, la maladie atteint le stade sida.

La primo-infection par le VIH

La phase de « primo-infection » correspond au premier contact avec le virus. Lorsqu’une personne est contaminée par le VIH, dans environ la moitié des cas, des signes cliniques peuvent apparaître pendant le mois suivant la contamination, évoquant le plus souvent un syndrome pseudo-grippal :

  • une fièvre de plus de 38 °C et une fatigue ;
  • des ganglions lymphatiques augmentés de volume ;
  • une pharyngite ou une angine ;
  • une éruption de plaques rouges sur le corps et le visage ;
  • des ulcérations dans la bouche ou au niveau des organes génitaux ;
  • des maux de tête, de ventre, des douleurs musculaires ;
  • une diarrhée, des vomissements.

Ces symptômes ne sont pas spécifiques de l’infection par le VIH. Peu d’infections par le VIH sont diagnostiquées à ce stade.

La phase chronique du VIH

Phase sans symptômes

Après la primo-infection, la personne porteuse du VIH ne ressent aucun symptôme alors que le virus continue de se développer dans son organisme.

Cette phase silencieuse peut durer plusieurs années. Même si elle ne ressent aucun symptôme, la personne infectée peut transmettre le virus qui se multiplie activement.

Premières manifestations du VIH

Après la phase sans signe apparent, des symptômes témoignant de l’affaiblissement immunitaire apparaissent :

Le sida

En l’absence de traitement du VIH, le sida apparaît plusieurs années après la contamination et ce délai varie fortement d’une personne à l’autre.

À ce stade, des maladies graves dues à la baisse des défenses immunitaires apparaissent. Elles sont d’autant plus fréquentes et graves que le taux de lymphocytes T CD4 est bas (inférieur à 200/mm3).

Ce sont des infections opportunistes dues à :

  • des bactéries (tuberculose par ex.) ;
  • des champignons (candidoses étendues au niveau de différents organes) ;
  • des virus (infection à cytomégalovirus par ex.) ;
  • ou des parasites (toxoplasmose cérébrale par ex.) qui sont le plus souvent inoffensifs chez des personnes dont les défenses immunitaires sont normales.

L’immunodépression peut être à l’origine de cancers :

  • lymphome malin non hodgkinien ;
  • sarcome de Kaposi, maladie caractérisée par son atteinte cutanée avec présence de nodules (tuméfactions dures et arrondies sous la peau), de plaques violacées s’étendant sur le corps…

Par ailleurs, au stade sida, la perte de poids est présente chez 20 % des personnes environ et la dénutrition peut évoluer vers un amaigrissement extrême (cachexie).

Le diagnostic d’infection par le VIH

Le diagnostic est posé :

  • soit lors d’un dépistage ;
  • soit devant l’apparition de symptômes lorsqu’il est plus tardif.

La sérologie VIH

Le diagnostic est fait grâce à une analyse de sang qui permet de détecter la présence d’anticorps anti-VIH, dès trois semaines après la contamination. C’est la sérologie du VIH.

Le test réalisé en laboratoire est le test Elisa de 4e génération détectant les anticorps anti-VIH1 et anti-VIH2 ainsi qu’un antigène du virus nommé P24.

Si le test est positif, un autre test appelé Western-Blot recherchant différents anticorps, est effectué pour confirmer le diagnostic. Si ce dernier est négatif, il faut renouveler les examens un peu plus tard.

La  mise en évidence du virus

En cas de suspicion d’infection très récente de moins de 3 semaines, une recherche directe de l’ARN-VIH est possible dès le 10è  jour après l’éventuelle contamination.

Évaluation du stade de l’infection par le VIH

Des tests complémentaires permettent d’évaluer la gravité de l’infection VIH.

Un examen permet de quantifier l’importance de la multiplication du virus dans l’organisme. On quantifie l’ARN viral : on parle de mesure de la « charge virale plasmatique ». Le seuil de détection de la charge virale est de 20 à 50 copies/ml. En dessous de ce seuil, la charge virale est indétectable.

De même, il est possible de mesurer le nombre de lymphocytes T CD4 dans le sang :

  • le taux normal de lymphocytes T CD4 est compris entre 600 et 1200/mm3 de sang ;
  • un taux de 500/mm3 permet de conserver une bonne immunité ;
  • lorsque le taux devient inférieur à 200/mm3, le risque de développer des maladies opportunistes est très élevé (stade sida).

Le bilan complémentaire en cas de sérologie VIH positive

Il inclut la recherche de maladies co-existantes : hépatite Ahépatite Bhépatite Cinfections sexuellement transmissibles dont la syphilis, infections opportunistes, tuberculose, pneumopathie…

Un bilan du fonctionnement des principaux organes (foie, reins, cœur…) est effectué avant la mise en route du traitement.

 

*Ce contenu est rédigé par :

  • le docteur Laurence Rinuy, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,
  • le docteur Myriam Boivin, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,
  • et le docteur Jean-François Laurent, pharmacien-conseil à l’Assurance Maladie.

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